Printemps arabe
Le terme de « Printemps arabe » peut être rapproché du Printemps des peuples, désignant l’éveil des nations européennes et les mouvements révolution‐ naires qui l’ont accompagné en 1848. Il s’agit en effet de révoltes populaires qui tentent de mettre fin à l’existence de régimes dictatoriaux ou autoritaires.
Tout commence en Tunisie, avec la révolution de jasmin, qui éclate en décembre 2010 et contraint le président Ben Ali (né en 1936), au pouvoir depuis 1987, à fuir le pays en janvier 2011. Puis c’est l’Égypte qui, sous la pression populaire, met fin au régime du président Hosni Moubarak (né en 1928), en place depuis 1981, en février 2011.
L’ancien chef de l’État est placé en résidence surveillée, avant son jugement. Mais les aspirations à la démocratie se heurtent à une résistance beau‐ coup plus vive en Libye, où une guerre civile dure de février à octobre 2011, et se termine par la mort de Mouammar Kadhafi (1942-2011), au pouvoir depuis 1969. Il en va de même au Yémen, où le président Saleh (né en 1942), tout comme Mouammar Kadhafi, joue des rivalités tribales pour se maintenir en place, en dépit de la guerre civile, de février 2011 à février 2012, date à laquelle il quitte le pays sous la pression internationale, après avoir occupé le pouvoir au Yémen unifié depuis 1990.
Au Bahreïn, le Printemps arabe échoue devant la coalition des autres monarchies du Golfe, soutenant la famille régnante par crainte d’une extension des troubles dans leurs propres royaumes.
Là où il a réussi, le Printemps arabe est confronté à d’immenses défis : mettre en place de nouvelles institutions, organiser la vie politique autour du multipar‐ tisme, remédier aux injustices sociales criantes, mais aussi contenir, sans les em‐ pêcher de s’exprimer, les revendications identitaires fondées sur la religion, que revendiquent les partis politiques religieux, devenus les plus importants à l’issue de la tenue des premières élections libres.
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